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Facture électronique : quels sont les différents formats de factures ?

15/03/2024
Juliette Luquet

À partir du 1er septembre 2026, toutes les entreprises devront accepter les factures électroniques, un changement initialement prévu pour juillet 2024. Cette transition vers la facturation électronique se fera progressivement entre 2026 et 2027. Elle vise à lutter contre la fraude à la TVA et à améliorer l'efficacité opérationnelle des entreprises grâce à des processus simplifiés. Voici un aperçu des nouveaux formats de facturation au cœur de cette réforme.


Les différents formats de facture électronique

Le concept de facture électronique n’a rien de nouveau. Mais si les formats ci-dessous sont largement utilisés aujourd’hui,  cela imposera une adaptation de ces formats lors de la mise en place de la réforme.

#1 Format PDF

Le format PDF (Portable Document Format) est largement utilisé, car il favorise la simplicité et la lisibilité des documents. On lui reconnaît toutefois des limites en termes d’interopérabilité et d’automatisation à cause de sa nature non structurée. Ainsi, les factures émises en PDF sont lisibles par l’humain, mais leur décryptage, leur extraction et leur classification automatique ne sont pas toujours facile. ,

#2 Formats structurés 

  • XML

Les documents de facturation édités au format XML (eXtensible Markup Language) offrent une représentation structurée des données. Ils sont donc compatibles avec les systèmes d’information, mais peu compréhensibles pour l’œil humain.

  • EDI

L’EDI (Electronic Data Interchange) est un protocole permettant l’échange électronique de données entre partenaires commerciaux. Il requiert donc l’utilisation, de plateformes et de réseaux d’échange dédiés à la transmission et réception de ces documents.

 

Les futurs formats obligatoires pour la facturation électronique

Cross Industry Invoice (CII)

Le CII est un standard technique ouvert, basé sur le modèle du XML. Ce format est utilisé pour permettre l’échange d’informations structurées entre les entreprises et les organisations gouvernementales.

Il est par ailleurs notoire dans le secteur public, pour plusieurs raisons. Il est :

  • homologué par l’administration fiscale ;
  • compatible avec les prérequis de l’actuelle plateforme Chorus Pro ;
  • conforme aux exigences de sécurité gouvernementales et aux normes internationales (ISO 20022, par exemple).

Universal Business Language (UBL)

Également basé sur le format XML, l’UBL est destiné à l’échange de données électroniques entre les organisations et leurs partenaires commerciaux. En France, ce format est déjà utilisé par les entreprises du secteur public pour l’émission et la réception de factures – à travers la plateforme Chorus Pro.

Factur-X, ou le format hybride

Factur-X renvoie à un format mixte, qui combine deux formats : PDF/A-3 (pour le visuel) et XML (pour les données structurées). Résultat : les factures peuvent être lues et traitées à la fois par l’humain et par un logiciel. Ce format semble être le format le plus adapté pour la facturation électronique, car il permettrait d’encapsuler également des pièces jointes ainsi que des flux EDI de gestion (EDIFACT, Galia, Odette, …)

Quel est l’intérêt d'utiliser un des formats qui ne soit pas obligatoire ?

Si vous n'utilisez pas une PDP, alors vous ne pourrez pas utiliser un autre format que ceux du socle commun (UBL, CII, Factur-X) et vous prenez le risque que votre facture soit rejetée par le PPF. En revanche, si vous faites le choix d'utiliser une PDP, alors vous pourrez échanger vos factures sous un format structuré, hors socle commun, avec d'autres PDP, afin de maintenir vos flux EDI existants (EDIFACT par exemple, qui sont des formats de facture très utilisés dans certaines industries et qui permettent de transmettre plus d'informations que d'autres formats structurés). La PDP choisie sera également en charge d'envoyer les informations nécessaires, dans un des formats du socle, au PPF. 

Les obligations en matière de facture électronique

L’obligation d’émettre et de recevoir des factures au format électronique concernera toutes les entreprises assujetties à la TVA dans le cadre de leurs transactions entre entreprises.

L’ensemble des opérations d’achat et de vente de biens et/ou services fournis aux entreprises par d’autres entreprises entre entreprises établies en France seront alors soumises à la facturation électronique.

Quelques particularités pour les factures structurées

Les factures structurées (dont la structure a été convenue entre émetteur et destinataire pour faciliter l’échange informatisé de données) devront contenir un certain nombre d’informations, dites « mentions obligatoires ».

Ces mentions devront également être lisibles dans le cas du  format hybride.

Enfin, les entreprises concernées devront impérativement prévoir un dispositif de stockage sécurisé, l’archivage étant obligatoire pour une durée de 10 ans minimum.

 

Zoom sur les données d’en-tête des factures et les lignes de détails

De nouvelles données d’en-tête seront obligatoires à compter de 2026 sur les factures. Les lignes de détails devront, elles aussi, comporter un certain nombre de mentions obligatoires.

La réforme est encore en cours d’étude. Retrouvez ci-dessous un premier aperçu de ces mentions.

Information d’en-tête sur les facturesLignes de détails
  • N° SIREN de l’assujetti
  • Date d’émission de la facture
  • Total HT par taux d’imposition
Minoration de prix (remises…)
  • N° TVA intracommunautaire de l’assujetti
  • Date d’acompte versé – si différente de l’émission
  • Montant de la taxe par taux d’imposition

Dénomination précise du bien livré ou du service rendu

  • Pays de l’assujetti
  • No de facture rectificative – si applicable
  • Taux de TVA applicable(s)

Quantité de chaque ligne (biens livrés ou services rendus)

  • N° de TVA intracommunautaire du représentant fiscal
  • No unique de la facture (à faire débuter par l’année civile, d’après les recommandations de la DGFIP)
  • Somme totale HT

Prix HT de chaque ligne (bien livré ou service rendu)

  • Code de la devise
  • Mention « auto-facturation »
  • Montant de la taxe

Date d’émission de la facture rectifiée (si applicable)

  • No SIREN du client
  • Mention « auto-liquidation »
  • Paiement taxe d’après les débits – si applicable

Mention d’escompte

  • No de TVA intracommunautaire du client
  • Livraison de biens, de services ou double
  • Référence légale – si exonération

Éco-participation

  • Code de la devise
  • Mention « auto-facturation »
  • Montant de la taxe

Adresse de livraison ou de réalisation – si différente de celle du client

La facturation électronique tout-en-un avec Esker

La solution "La facturation électronique tout en un avec Esker" se distingue en offrant une réponse complète aux défis des départements comptables.

Notre solution Factures Fournisseurs - Accounts Payable, permet la gestion et l'automatisation des factures entrantes fournisseurs.

Quant à notre solution Factures Client - Invoice Delivery, elle permet une digitalisation et une gestion rapide et efficace des factures sortantes vers les clients, offrant ainsi un processus complet de facturation électronique, de la réception à l'envoi. 

Les fonctionnalités phares de nos solutions

  • Conversion automatique des différents formats de facture.
  • Interopérabilité et compatibilité avec tous les logiciels de facturation et de comptabilité.
  • Conformité aux normes et régulations en vigueur dans 62 pays.
  • Grande flexibilité permise auprès de tous les clients et fournisseurs.

L’automatisation et le suivi optimisé

Si les tâches automatisées requièrent une certaine vigilance et un suivi au cordeau, Esker a été conçu de manière à optimiser tous ces processus. À la clé :

  • gain de temps ;
  • réduction de la marge d’erreur ;
  • suivi en temps réel ;
  • possibilité de personnaliser les reportings ;
  • baisse des coûts ;
  • optimisation des délais de paiement ;
  • amélioration de la relation client-fournisseur.

 

Après avoir déposé sa candidature en juin 2023, Esker obtient son immatriculation d’Etat et devient Plateforme de Dématérialisation Partenaire (PDP). La candidature d’Esker a été l’une des premières à être considérée comme complète et valide par la Direction Générale des Finances Publiques (DGFiP). Pour garantir votre tranquilité d’esprit, nous vous encourageons à ne pas tarder et anticiper votre mise en conformité avec le partenaire qui saura répondre à vos besoins.

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