Les défis des directions Achats face à la digitalisation

Dans un contexte économique et réglementaire qui pousse les entreprises à rationaliser leurs coûts, à renforcer leurs process de conformité et à sécuriser leurs activités tout en poursuivant leur programme d’innovation, les directions Achats jouent plus que jamais un rôle stratégique. La dernière édition du baromètre DPS (Digital Procurement Success) du CNA met en avant l’impérieuse nécessité de soutenir leurs efforts de digitalisation pour relever ces défis. Partenaire de cette édition, Esker revient sur les conclusions de l’étude et partage sa vision des enjeux des directions Achats face à leur digitalisation.

L’adoption de l’IA générative, moteur d’innovation 

Si 50 % des décideurs Achats interrogés par le CNA courant 2024 déclaraient avoir un projet de digitalisation dans les 12 mois à venir, l’adoption de l’IA générative demeure encore largement exploratoire pour la plupart des directions Achats. D’après le baromètre, 43 % des répondants s’estiment à un niveau « intermédiaire » de compréhension de l’IA et plus de 50 % jugent que leur fonction se limite encore à des cas d’usage « trop basiques ». Pour autant, l’enthousiasme est bien réel. Comme l’explique l’un des responsables Achats interviewés : « L’IA transforme nos pratiques en profondeur » (Laurent Piechocki, Orange).

Les équipes Achats y voient un levier pour automatiser les tâches récurrentes (onboarding fournisseur, extraction de données, rédaction de contenu, etc.) et mieux identifier les risques. L’IA devient également un moyen de se recentrer sur des activités à plus forte valeur ajoutée : négociation, innovation, relation fournisseurs, pilotage stratégique. Le principal défi réside alors dans l’appropriation de ces technologies et dans la capacité de chaque entreprise à dépasser les expérimentations limitées pour exploiter pleinement le potentiel de l’intelligence artificielle.

Conduire le changement pour accompagner les équipes 

La réussite de ces transformations ne dépend pas uniquement des solutions technologiques. D’après le baromètre, près de 30 % des répondants n’ont pas de KPIs formalisés pour piloter leur transformation digitale et la conduite du changement est souvent sous-estimée. Pourtant, « on ne peut plus promettre aux acheteurs des heures et des heures sur Excel » souligne Jean-Nicolas Lintz (Eiffage Construction). Le changement doit être anticipé en amont de tout projet : nomination d’un référent interne, plan de formation pour appréhender l’IA (apprendre à poser les bonnes questions, à vérifier la fiabilité des réponses générées), animation de communautés internes et partage de bonnes pratiques avec d’autres directions Achats. Autant de leviers indispensables pour garantir la bonne adoption des outils et la montée en compétences des équipes.

Mesurer le ROI pour obtenir des budgets et investir 

Si la majorité des répondants (70 %) considèrent que la digitalisation a un impact positif sur leur performance et leur productivité, seuls 20 % disent évaluer concrètement le ROI de ces transformations. Pour plus d’un tiers, l’évaluation est « en projet », et pour d’autres, elle demeure trop complexe à mettre en place. Pourtant, justifier des indicateurs chiffrés est essentiel pour défendre son budget auprès de la direction générale, surtout dans un contexte d’incertitude économique et de pression réglementaire. « La prime reviendra aux directions Achats qui s’empareront du digital pour se transformer », avertit par exemple Vincent Martegoutte (AXYS). Les chiffres du baromètre montrent que les budgets restent souvent en deçà des besoins réels alors même que les directions Achats reconnaissent la nécessité de poursuivre leurs efforts d’une digitalisation encore très souvent incomplète.

La Data, clé de la performance 

Pour réussir cette digitalisation, la question de la qualité et de la gouvernance de la donnée demeure centrale. Selon le baromètre, près de 40 % des directions Achats ont déjà mis en place une gouvernance dédiée, et 60 % affirment procéder à des audits réguliers (notamment pour les fournisseurs stratégiques). Néanmoins, 95 % reconnaissent ne pas exploiter pleinement ces données à des fins de décision stratégique. « Les directions Achats doivent faire de la CSRD et de la CS3D des opportunités de transformation », rappelle Natacha Trehan (Grenoble IAE-INPG). Qu’il s’agisse de répondre aux exigences ESG ou CSRD, de sécuriser la chaîne d’approvisionnement (Scope 3) ou de consolider la relation fournisseurs, la bonne gestion des données est un passage obligé. Le baromètre confirme que les directions Achats cherchent à réduire drastiquement la part de données non structurées et à automatiser la collecte d’informations, afin de favoriser la conformité et la performance globale.

Esker, catalyseur de transformation digitale 

Chez Esker, nous sommes convaincus que les directions Achats ne peuvent plus se contenter de « saupoudrer » la digitalisation et doivent l’intégrer de façon holistique. Nous considérons l’IA générative comme un accélérateur puissant pour libérer du temps et décharger les acheteurs des tâches répétitives. Nos solutions, dotées d’agents IA, aident à collecter et à fiabiliser les données fournisseurs, tout en offrant des tableaux de bord d’analyse au ROI immédiatement lisible.

Nous savons également que sans un accompagnement humain soutenu, les meilleures technologies peinent à délivrer leur plein potentiel. C’est pourquoi nos équipes déploient des programmes de formation pour aider les collaborateurs à maîtriser ces nouveaux outils et en tirer des bénéfices concrets.

Enfin, chez Esker, nous pensons que la data doit être au cœur de la stratégie Achats : nous avons donc conçu des technologies d’extraction et de classification automatisées qui garantissent une information fiable et alimentent en continu les indicateurs de performance, pour faire des Achats un vrai levier stratégique.

Visionnez la table ronde organisée en partenariat avec le CNA et Insideboard sur la thématique : Une fonction Achats digitalisée : un partenaire stratégique des Directions générales ?

Conclusion 

Dans sa conclusion de la dernière édition du baromètre DPS, Jean-Luc Baras, président du CNA, partage une conviction forte : « La digitalisation n’est probablement plus une option (…). Les directions Achats feraient bien de saisir cette chance pour devenir les moteurs de la transformation et renforcer leur résilience face aux crises, tout en propulsant leurs entreprises vers l’avenir. »
Face à cette mutation, la fonction Achats doit donc s’emparer pleinement des opportunités qu’offre la digitalisation, non seulement pour accroître la performance, mais aussi pour développer une relation fournisseurs plus durable et responsable. En s’appuyant sur des partenaires technologiques comme Esker, les directions Achats peuvent aborder ces défis avec sérénité, garder une longueur d’avance et asseoir durablement la valeur stratégique des Achats au sein de l’entreprise.

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